Les arachnides (Arachnida) sont une classe d'arthropodes chélicérés, terrestres ou aquatiques, souvent insectivores qui possèdent quatre paires de pattes, ainsi qu'une paire de chélicères et une paire de pédipalpes mais sans ailes ni antennes.
Toutes les araignées ont quatre paires de pattes sur le céphalothorax, La tête porte les mâchoires, formées par les chélicères et les pédipalpes. Abdomen toujours apode, généralement renglé. ♂ souvent très petit. ♀ beaucoup plus grosse, son abdomen étant rempli d'oeufs. On connaît, dans le monde, 30 000 espèces d'araignées ; mais ce nombre ne cesse de croître, l'examen de l'appareil génital permettant de découvrir régulièrement de nouvelles espèces.
Argyronète [Argyroneta aquatica (CI.)]
Diagnose : 8 à 15 mm. ♂ plus grand que la ♀ contrairement à ce qui se passe chez presque toutes les autres araignées. Les Argyronètes vivent sous l'eau ; elles ne peuvent donc être confondues avec aucune autre espèce. Elles construisent une cloche mesurant environ 2 cm et doivent remonter régulièrement à la surface pour faire une nouvelle provision d'air frais. De petites bulles d'air restent accrochées aux poils et aux lamelles formant la couche superficielle de la peau ; lorsqu'elle redescend, l'araignée se débarrasse de ces petites bulles d'air dans sa cloche. Les ♀ construisent toujours, entre les plantes aquatiques, des cloches remplies d'air où elles vivent et chassent de petits insectes aquatiques ; les d se rencontrent également souvent entre les tiges des plantes remplies d'air.
Habitat : Eaux stagnantes ou coulant lentement. Lacs et mares propres, riches en oxygène et en plantes aquatiques ; souvent dans les lacs marécageux.
Distribution : Régions tempérées d'Europe ; à l'est, jusqu'au Japon. Nouvelle-Zélande.
Fréquence : Espèce autrefois beaucoup plus courante, aujourd'hui seulement dans certaines régions. Les Argyronètes sont sociales et se rencontrent souvent en grand nombre dans les eaux leur convenant.
Reproduction : La ♀ consolide la paroi supérieure de sa cloche pour y déposer ses œufs et les surveiller d'en bas. Les larves muent quatre lois avant de quitter la cloche. Pendant ce temps, leur mère les approvisionne en air frais. Leur développement durent relativement longtemps. Les Argyronètes mettent 2 ans avant d'arriver à maturité sexuelle. Les imagos hivernent.
Nourriture : Petits insectes aquatiques que l'araignée pique et décompose grâce à une substance chimique, avant de les aspirer.
Généralités : Parmi toutes les araignées, c'est Argyronète qui a le venin le plus dangereux. Le nombre d'accidents est toutefois relativement réduit, car les hommes sont rarement en contact avec ces araignées.
Admirable [Pisaura mirabilis (CI.)]
Diagnose : 11 à 13 mm. Araignée brune avec, sur le dos, des raies longitudinales claires.
Habitat : Jardins, parcs, prairies.
Distribution : Europe et nord de l'Asie.
Fréquence : Espèce surtout courante dans les vallées en plaine ; sinon relativement commune.
Reproduction : Pour ne pas être dévoré pendant l'accouplement, le ♂ calme la ♀ en lui offrant en cadeau une mouche enveloppée dans des fils. L'accouplement se produit pendant que la ♀ est occupée avec la mouche. De juin à juillet, on rencontre les ♀ tenant avec leurs chélicères leur cocon rempli d'oeufs. Elles fixent le cocon sphérique, bleu-vert, sur des feuilles maintenues ensemble par des fils et le surveillent jusqu'à l'éclosion des petites araignées. Celles-ci restent pendant huit à dix jours dans une cloche tissée par la mère autour du cocon, sous les feuilles.
Nourriture : Petits insectes ; ne construit pas de pièges.
Tégénère [Tegenarla atrlca (Ko.)]
Diagnose : 10 à 18 mm. Brun ou brun foncé. Corps très velu.
Habitat : Bâtiments, trous.
Distribution : Europe ; jusqu'en Sibérie.
Fréquence : Espèce parfois très courante ; se rencontre régulièrement.
Nourriture : Surtout mouches et moustiques.
Généralités : Il n'y a aucune raison d'avoir peur de ces araignées : leurs chélicères sont tellement faibles qu'elles ne peuvent pas traverser la peau de l'Homme. Ces araignées tissent dans les angles des toiles triangulaires, mesurant 50 cm de long et se terminant par un entonnoir dans lequel elles se tiennent. Dés que la toile se recouvre de poussière, l'araignée en tisse une autre par-dessus. Fait partie de la famille des Agelenidae. On connaît deux espèces très semblables mais la T. atrica est la plus grande et la plus foncée.
Épeire diadème [Araneus diadematus (Cl.)]
Caractéristiques : Jusqu'à 17 mm. Croix blanche sur le dos permettant de reconnaître facilement cette épeire. Le groupe des épeires (Araneidae) comprend plusieurs centaines d'espèces.
Habitat : Arbustes, arbres, jardins.
Distribution : Dans toute l'Europe ; Sibérie.
Fréquence : Espèce parfois très courante, se rencontrant régulièrement.
Reproduction : Voir les autres espèces .
Nourriture : Petits animaux.
Généralités : La morsure de l'épeire n'est pas aussi dangereuse que ce que l'on croit généralament. Elle provoque des rougeurs et une enflure locale, mais n'est jamais mortelle pour l'Homme. Les toiles d'araignée sont de véritables chefs-d'œuvre. Avec leurs glandes séricigènes, elles produisent des fils extrêmement longs, très fins, élastiques et relativement solides, avec lesquels elles fabriquent, selon des règles bien précises, des pièges pour capturer leurs proies. Même les juvéniles, âgées de quelques jours seulement, tissent déjà des toiles ressemblant à celles de leur mère. Ces araignées vivent dans des toiles qu'elles suspendent entre les feuilles ou les petits arbrisseaux et qui sont toujours fabriquées de la même manière : elles commencent par tendre des fils qu'elles mangeront parla suite, lorsqu'ils seront devenus inutiles. Puis viennent un Y et plusieurs spirales auxquelles est accrochée la spirale servant de piège ; les fils de cette spirale sont collés par de petites gouttelettes qui durcissent au bout de deux jours et doivent alors être remplacées.