La paléontologie (du grec «παλαιος» palaios = ancien, «οντο» on = être, «-λογία» -logie = étude) est la science naturelle qui étudie et interprète le passé de la vie sur Terre à travers les fossiles.
Dans les temps anciens, Xénophane (570-480 avant JC), Hérodote (484-425 avant notre ère), Eratosthène (276-194 avant notre ère) et Strabon (64 avant notre ère -24 de notre ère) ont écrit sur des fossiles d'organismes marins qui indiquaient que leur terre avait autrefois été sous l'eau. Au Moyen Âge, le naturaliste persan Ibn Sina (connu sous le nom d'Avicenne en Europe) s'occupa des fossiles dans son ouvrage Le Livre de la Guérison (1027), dans lequel il proposa une théorie des fluides pétrifiants qu'Albert de Saxe étendra au XIVe siècle. . Le naturaliste chinois Shen Kuo (1031-1095) proposerait une théorie du changement climatique basée sur des preuves provenant du bambou pétrifié.

NOTA : les images qui illustrent les pages suivantes sont des vues d'artiste qui a imaginé l'animal en fonction des éléments à sa disposition sur les squelettes plus ou moins complets. Les représentations ont évolué dans le temps au fur et à mesure que de nouveaux éléments étaient découverts.
Il en est de même avec les paysages.

Les plésiosaures

Les plésiosaures étaient des reptiles marins qui vivaient dans les mers et les océans du Jurassique et du Crétacé. A la même époque, les dinosaures occupaient la plupart des niches écologiques sur la terre ferme

Les dinosaures.

Les dinosaures constituent un groupe de reptiles qui a dominé la Terre pendant environ 150 millions d'années. À l'inverse des reptiles actuels, qui rampent ou marchent avec des membres insérés perpendiculairement au tronc, les dinosaures avaient une démarche sagittale : à l'instar des mammifères et des oiseaux, les insertions de leurs membres étaient parallèles au plan sagittal du corps. Il est probable que les dinosaures, comme les reptiles actuels, étaient des animaux à température variable.
La plupart des dinosaures connus étaient gigantesques. Certains pouvaient peser 100 tonnes. Près de mille espèces ont pu être identifiées. Malgré leur appellation dérivée d'une expression grecque signifiant «lézard terrible», ce groupe comprenait de petits animaux et des végétariens aussi bien que des carnivores.

Les thécodontes

Les ancêtres des dinosaures devaient être des thécodontes («à dents enchâssées») primitifs ayant vécu au début du trias, il y a environ 235 millions d'années. Certains d'entre eux ressemblaient aux crocodiles actuels (on pense que ceux-ci dérivent également de ce groupe). Ils étaient pourvus d'une queue musculeuse, épaisse et plate, adaptée à la nage, et de membres postérieurs plus longs et plus puissants que les antérieurs, ce qui leur permettait de se propulser pour happer leurs proies.
Lorsqu'ils quittaient l'eau pour la terre ferme, la différence de longueur entre les membres antérieurs et postérieurs était telle que les pattes arrière pouvaient se mouvoir plus rapidement que les pattes avant. Chez les premiers dinosaures, cette caractéristique s'accentua avec l'élévation du point d'insertion des membres antérieurs le long du corps et l'adoption de la station verticale sur deux pieds, dans laquelle la queue, lourde et musculeuse, servait de contrepoids. Un autre facteur du succès de l'adaptation des dinosaures au milieu terrestre tient au développement de l'œuf reptilien muni de sa coquille protectrice.

Les deux ordres de dinosaures

Les premiers véritables dinosaures apparurent à la fin du trias, il y a environ 205 millions d'années, un peu après les premiers mammifères. Deux ordres de dinosaures peuvent alors être distingués : les saurischiens et les ornithischiens.
Les saurischiens («à bassin de lézard») possédaient une ceinture pelvienne analogue à celle des lézards actuels. En revanche, la ceinture pelvienne des ornithischiens («à bassin d'oiseau») ressemblaient à celle des oiseaux.

Les premiers ornithischiens connus, les ornithopodes («à pieds d'oiseau»), étaient des herbivores bipèdes d'environ 1 m de long. À l'instar de certains reptiles actuels, ils semblent avoir mené une vie végétative au cours des périodes les plus chaudes de l'année.

Les premiers saurischiens connus, les théropodes («à pieds de mammifère»), constituaient un groupe de carnivores bipèdes mesurant environ 2 m de long. Ils se sont scindés en trois types distincts :
- les carnosaures, massifs et à grosse tête,
- les coelurosaures, légers, à long cou et petite tête,
- les sauropodes («à pieds de lézard»), de gigantesques herbivores.
Les sauropodes comprenaient de nombreux quadrupèdes massifs, notamment le brontosaure, le diplodocus et le brachiosaure, le plus grand d'entre eux, qui mesurait jusqu'à 40 m de long et pesait 80 tonnes. Ils passaient beaucoup de temps à paître en milieux aquatiques (lacs et rivières), l'eau les aidant à soutenir leur corps très lourd. Leur qualité de nageurs est attestée par l'empreinte fossile de leurs seules pattes de devant.

Eres géologiques

il y a environ 10 millions d’années, les premiers hominidés sont apparus en Afrique, et il a fallu attendre au moins 4 millions d’années pour qu’ils se dressent sur leurs jambes. Donc il est totalement impossible de faire coexister les premiers hommes avec les dinosaures.

Au Trias

Vers 250 millions d’années, une extinction cataclysmique marque la transition entre l’ère paléozoïque et l’ère mésozoïque. La plupart des espèces présentes sur Terre sont anéanties. La cause est sans doute la très forte activité volcanique et/ou des impacts météoritiques qui vont entrainer un échauffement de l'atmosphère et des eaux ainsi que la dispersion de gaz toxiques. Ces phénomènes vont grandement perturber la vie sur la Terre : ainsi 70 % des espèces terrestres et 95 % de la vie marine sont ainsi anéanties. Cette extinction de masse est la troisième de l’histoire de notre planète. Mais au cours du Trias, la vie va reprendre petit à petit.

Au jurassique

Pendant cette période (205 à 135 millions d'années), les sauropodes géants étaient les herbivores dominants. Les carnosaures évoluèrent et devinrent des charognards énormes et lourds, longs d'environ 12 mètres. En revanche, les coelurosaures demeurèrent de petits chasseurs agiles, certains d'entre eux ne mesurant que 60 cm de long.
À cette époque, certains reptiles, qui n'étaient pas des dinosaures au sens strict du terme, retournèrent à la vie aquatique. Citons comme exemple les ichtyosaures de type pisciforme, possédant des nageoires dorsale et caudale et pouvant atteindre 12 m de long, et les plésiosaures, pourvus de palettes natatoires et d'un long cou. D'autres reptiles s'adaptèrent au vol : les ptérosaures. Ces animaux, dont les ptérodactyles, volaient à l'aide de membranes alaires dont l'envergure atteignait parfois 11 à 12 mètres.
Les ornithischiens étaient dans l'ensemble végétariens et de taille plus modeste que les saurischiens.
Les petits ornithopodes se maintinrent jusqu'à la fin de l'ère des dinosaures. A côté de ceux-ci apparurent au jurassique de grands ornithopodes herbivores comme les iguanodons. Ceux-ci vivaient en troupeaux importants qui devaient leur assurer une protection contre les prédateurs.
Les stégosaures pratiquaient un système de défense plus actif : ils possédaient deux paires d'éperons acérés à l'extrémité de leur queue, ainsi qu'une double rangée de plaques osseuses verticales (ou de longues épines) qui descendaient le long du dos, de la tête à la queue.

Au crétacé

À cette époque (135 à 65 millions d'années) apparut un nouveau type d'ornithischien, muni d'une cuirasse composée de plaques osseuses couvrant le dos, la région pelvienne et la queue : l'ankylosaure.
Certains petits ornithopodes herbivores bipèdes ont évolué et donné les gigantesques tricératops dont la tête était ornée de trois cornes et le cou protégé dorsalement par une collerette osseuse gigantesque. D'autres ont donné des dinosaures à crâne très massif. Ces animaux devaient être adaptés à des combats frontaux.
Tout comme les herbivores, les carnivores évoluèrent vers des formes de plus en plus spécialisées. Le tyrannosaure était bipède, mesurait jusqu'à 14 m de long et 6 m de haut. Il possédait des membres postérieurs très puissants et une énorme tête de 1,40 m de long, dotée de mâchoires massives aux dents longues et acérées.

L'extinction des dinosaures.

La disparition des dinosaures, il y a 65 millions d'années, reste l'un des grands mystères de la nature. Une des théories les plus en vogue propose un scénario où une énorme météorite de plus de 15 km de diamètre aurait percuté la Terre dans la péninsule du Yucatán, au Mexique il y a 66,038 millions d’années (datation très précise grâce aux tectites). La collision aurait soulevé un nuage de poussière voilant le Soleil pendant plusieurs décennies et provoquant la disparition des grands animaux terrestres et marins. Seuls les petits fouisseurs auraient survécu.
Pourtant, cette théorie n'est pas satisfaisante. Le déclin des dinosaures a commencé 5 millions d'années avant l'extinction massive finale. Au même moment, d'autres formes de vie disparurent. Toute théorie favorisant une disparition brutale pourrait n'être qu'une approximation, étant donné que toutes ces vagues d'extinction ont peut-être eu lieu à plusieurs dizaines de milliers d'années d'intervalle. Il est troublant que ces extinctions aient été aussi sélectives, certains groupes végétaux et animaux n'ayant pas du tout été affectés.
Une théorie de l'extinction devrait donc intégrer la chronologie exacte des différentes vagues de disparition et expliquer leur étrange sélectivité.

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